L’arrivée du thé au Japon fût très tardive et fortement liée aux échanges avec l’empire chinois.
Les premières consommations de thé remontent au VIIIᵉ siècle grâces aux échanges diplomatiques et religieux avec la Chine. Durant de nombreux siècles, cette boisson resta dans les cercles de pouvoirs et d’influences. Sous la dynastie Tang (618-907), le thé se présentait alors essentiellement sous forme de briques de feuilles compressées qui étaient émiettées.
La plante des moines et des samouraïs
À la fin de la dynastie chinoise Song, le moine Eisai (1141-1215) de retour de voyage en Chine, ramène plusieurs graines de théiers et « importe » l’usage du thé battu au Japon. Le thé sera utilisé par les moines comme une plante aux vertus thérapeutiques ainsi qu’un excitant capable de prolonger les longues méditations. Dès lors, la culture du thé s’implante durablement dans la région de Kyoto.
L’aristocratie s’appropriera également le thé. Les samouraïs se rencontrent alors pour exposer les objets les plus luxueux au cours d’assemblées. Ils rivaliseront autour du thé lors de concours, le but étant de découvrir la provenance du thé que l’on dégustait.
Le célèbre prêtre zen Sen-no Rikyu (1522-1591) codifia les rapports entre le thé, le bouddhisme et les différentes écoles de thé, donnant ainsi naissance à la forme la plus accomplie du Cha No Yu, la cérémonie du thé japonais.
Il faut attendre le XVIIe siècle pour voir apparaitre les premières productions et consommation de thé japonais en vrac par opposition au thé moulu (matcha) qui était jusque-là la norme.