En juillet 2014, deux chercheurs historiens, Matthew Mauger et Richard Coulton, découvrirent des feuilles de thé du XVIIIᵉ siècle dans des casiers du Musée d’histoire naturelle de Londres.
C’est en effectuant des recherches autour de l’histoire du commerce du thé qu’ils ouvrirent une boite sobrement nommée Une espèce de thé de Chine.
Thé vert du Fujian ou du Zhejiang
L’histoire de ces quelques feuilles démarre vers 1700: James Cuninghame, chirurgien Écossais et naturaliste amateur, les aurait achetées en Chine dans la région de Xiamen au Fujian ou sur l’île de Zhoushan dans le Zhejiang, d’après les récits décrivant où ce dernier avait séjourné.
Notons qu’à cette époque, le thé n’était que très peu importé en Europe et vendu a prix d’or (7 à 16 shillings les 450g de thé, soit 3 à 8 jours de travail pour un ouvrier).
Mr Cuninghame aurait offert en cadeau quelques grammes à Hans Sloane, un célèbre collectionneur de plantes, lesquels prirent place dans sa collection des substances végétales. Puis ce fût au tour du British Museum de recevoir en donation la collection de Mr Sloane. Enfin, la fameuse boîte resta inaperçue jusqu’à un inventaire de la collection pour les besoins de nos deux protagonistes.
Évidemment, aucune possibilité pour les heureux chercheurs d’infuser ne serait-ce qu’une feuille de leur incroyable trouvaille. Tout juste la possibilité de les sentir. Et d’après Matthew Mauger :
Il y avait une très très légère odeur de foin…
Tiens donc ! À notre avis, il est peu probable qu’un thé vert aussi âgé ait un potentiel aromatique intéressant si on l’infusait. De nos jours, les thés âgés les plus couramment réputés pour la bonification des feuilles se retrouvent pour l’essentiel dans les thés puerhs et plus marginalement avec des thés oolongs.
Les recherches de Matthew Mauger et Richard Coulton sont parues dans un livre Empire of Tea publié en juin 2015.
Source:
- Pot luck: tea researchers find Britain’s oldest cuppa
- The Cost of Living, London, mid 1700s
- Oldest tea in Britain found in museum stores